Accueil > Association > Journées d’étude annuelles > Territoires et christianisation (I) - 10 juillet 2010
La journée a débuté par la présentation des mélanges à la mémoire d’Hubert Guillotel, un fort ouvrage de 750 pages ; puis l’assemblée générale, avec rapport moral et rapport financier ; le projet de publication du cartulaire de Landévennec suivra, à condition de trouver les financements nécessaires.
Élisabeth
Cette époque voit la lutte entre le parti des Pélagiens et celui des Romains (appel au pape, à saint Germain d’Auxerre...) ; plusieurs thèses s’affrontent aujourd’hui : disparition complète de l’administration romaine en Grande-Bretagne vers 450, effondrement de l’économie bretonne, ou échec d’une urbanisation réelle de la Grande-Bretagne. Actuellement, la tendance prédominante est celle de la rupture plutôt que la continuité.
La recherche des lieux de culte chrétien est basée sur le plan basilical des églises ; mais ces édifices publics peuvent avoir un autre usage communautaire (audiences, réunions, ...) ; un rapprochement entre archéologie et textes anciens est nécessaire ; trois évêques bretons participent au concile d’Arles en 314 (York, Lincoln, Londres) ; mais à Saint-Albans (l’ancien Verulamium où vécut saint Alban martyrisé au
Les fontaines ont pu être utilisées en baptistère, en parallèle à l’usage de cuves portables métalliques de 50 cm à 1 m de diamètre. Le Ve siècle n’a pas livré de bâtiments religieux chrétiens, alors que le
En conclusion, peu de traces visibles du christianisme en Grande-Bretagne à cette époque, ce qui ouvre la porte à bien des questions.
Gaëtan
Construite lors une première phase qui dure jusqu’à la fin du
Si beaucoup de monuments anciens ont pu subsister jusqu’au moyen âge, les destructions ont aussi été nombreuses. Depuis deux siècles, les découvertes ont suscité l’intérêt des historiens ; des fouilles à l’occasion de chantiers de construction (hôpital, etc.) ont eu lieu depuis 15 ans, venant enrichir la connaissance de la ville romaine, dont le plan commence à être bien connu, sur une centaine d’hectares, soit plus grand que Rennes ou Corseul.
André-Yves
L’existence des sièges épiscopaux à la fin de l’époque gallo-romaine en Bretagne armoricaine pose encore bien des questions, avec des points de vue « péninsulaires » et « métropolitains » différents. Perpetuus, évêque de Tours, fait preuve d’une activité importante dans la seconde moitié du Ve siècle. Il semble que le culte de saint Symphorien soit un témoignage marquant de son influence. Une variante Siferien du nom existe en breton. Saint Symphorien est connu autour de Corseul et de Carhaix (plusieurs lieux de culte), mais pas autour de Saint-Pol-de-Léon, Tréguier, Saint-Malo ou Dol. Et sans doute pas à Quimper et Saint-Brieuc. Ceci conforte donc le statut d’évêché pour Carhaix à l’époque de Perpetuus. Au concile de Vannes qu’il préside en 465 eut peut-être lieu la création de l’évêché de Vannes.
A noter que le culte de saint Martin est très peu répandu en Bretagne.
Il est intéressant de voir que Corseul et Carhaix sont tous deux évoqués dans la Chanson d’Aiquin (
Michel
Écrite par Bili, elle fut décriée par Ferdinand Lot et André Oheix ; elle est pourtant intéressante à plus d’un titre.
Le récit correspond « en gros » à la réalité. Comme saint Samson et aint Méen, fondateurs d’abbayes, saint Malo est connu par de nombreuses dédicaces en Normandie ; surtout dans le Cotentin, mais aussi près de la Seine (église Saint-Maclou à Rouen). Suivant le fleuve, on le retrouve à Mantes (où il ne reste que la tour de l’église du
Ces cultes éloignés de la Bretagne posent la question de la date de leur création, avant ou après la dispersion des reliques par l’intermédiaire de l’abbaye Saint-Magloire de Paris.
Patrice
Convergences et divergences entre les cultes des saints au Pays de Galles ou en Bretagne sont monnaie courante. Si Saint-David’s (Tyddewi) est évêché depuis le
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